A l’attention des personnes électro-hypersensibles
ÉTUDE DE CAS
A l’attention des
personnes électro-hypersensibles
LA PETITE HISTOIRE
J’ai toujours été
particulièrement sensible aux produits chimiques et à l’électricité. Plusieurs
électrocutions accidentelles mineures quand j’étais enfant. Grande facilité à
“prendre le jus” sur tout appareil non relié à la terre. La télévision m’a
toujours fait mal à la tête (quand j’étais petite, j’entendais un “bruit” aigu
quand je passais devant une maison à la télévision en fonctionnement ; je
jouais à deviner à l’avance si elle était allumée ou non). Dès que j’ai eu un
téléphone portable, j’ai constaté qu’il me “chauffait” le côté de la tête sur
lequel il était pressé. À partir des années 2000, sans savoir pourquoi, j’ai
commencé à passer beaucoup de temps dans les forêts. Je m’y sentais mieux
qu’ailleurs sans en comprendre la réelle raison.
Déclenchement de
l’électro-hypersensibilité durant l’hiver 2007-2008, suite à l’installation du
wifi et d’un téléphone fixe sans fil (DECT) dans mon appartement. Premiers symptômes
: état confusionnel et tachycardie. J’ai incriminé le wifi, que j’ai désactivé,
mais n’ai pas éteint le DECT. J’ai
commencé à utiliser le portable avec une oreillette. Certains symptômes, que je
n’associais à rien à l’époque, se sont installés : difficultés de
concentration, fatigue chronique, nausées, vertiges, moments d’abattement,
poussées de fièvre inexpliquées, troubles digestifs, chutes de tension.
À l’été 2008, j’ai déménagé pour un
appartement sans wifi ni DECT et j’ai arrêté de fumer. Je continuais à
téléphoner avec l’oreillette et à éteindre mon portable la nuit. Période de
stabilité sur le plan de la santé.
Eté 2009, je déménage dans un
appartement bordé sur deux côtés par le câble électrique de desserte urbaine.
Un lampadaire et son transformateur sont également fixés sur la façade à moins
de trois mètres du lit. J’ai eu beau tourner le lit dans tous les sens, je
“sentais” quelque chose que je n’arrivais pas à définir, comme des
fourmillements partout dans le corps, une sorte de courant électrique de faible intensité. Quand
c’était possible, je dormais sur la terrasse, loin du câble électrique et je me
sentais mieux, mon sommeil redevenait réparateur. À cette période, j’ai
commencé à “sentir” les “smart”-phones à quelques mètres quand ils étaient
allumés. Mais il s’agissait d’une sensation diffuse, une perte d’énergie
générale, de l’ordre de l’intuition. Longue période apathique, beaucoup de
nausées, vertiges, épuisement. Je découvre alors que mes symptômes sont ceux
d’une intoxication chronique aux métaux lourds, sans faire le lien 118 119 avec
l’électricité ni les ondes. Un médecin expérimenté me prescrit des analyses
d’urine avec test de provocation qui confirment cette intoxication ainsi qu’une
importante carence en vitamine B12 et D notamment. Sur ses conseils, j’arrête
de manger gluten et caséine (principalement blé et produits laitiers) et
commence à me supplémenter en vitamines et minéraux. Durant quelques semaines,
je me découvre une énergie insoupçonnée. Pour la première fois de ma vie, je
vais bien. Mais je tombe soudain gravement malade (infection dont on ne
parvient pas à trouver la cause). Je finis par quitter l’appartement pour
revenir dans le précédent. Il me faut plusieurs mois pour guérir. J’entreprends
de faire déposer mes amalgames dentaires et de me faire désintoxiquer des
métaux lourds par des moyens médicamenteux.
Durant l’hiver 2009-2010, le
mieux-être est évident. Pourtant, ma sensibilité aux champs électromagnétiques
progresse. Je suis au bord du malaise si je stationne à moins de trois mètres
d’une box en wifi, l’utilisation d’un DECT me provoque des douleurs
intracrâniennes et le portable, même avec une oreillette, me “chauffe” la tête.
Si je le tiens à la main en fonctionnement, cela me picote les doigts. Certaines
zones de mon appartement génèrent des fourmillements dans les membres. Qu’y
a-t-il chez les voisins ?
À l’été 2010, je passe plusieurs
semaines dans une maison où le seul moyen de connecter mon ordinateur à
Internet est le wifi. Les effets sont alors très nets. Douleurs dans le crâne,
confusion mentale, picotements sur la peau et fatigue très importante à chaque
fois que je me connecte. Au cours de ce même été, je prédis mon premier texto :
je comprends alors que certains maux de tête sont provoqués par l’envoi et la
réception d’informations par les téléphones portables et que cet envoi se fait
dix à quinze secondes avant que le portable ne sonne. À partir de ce moment-là,
je ne peux absolument pas douter de l’origine de mes troubles. À l’automne 2010,
des travaux sont entrepris dans ma copropriété. Un échafaudage métallique non
relié à la terre est installé sur les deux faces de mon immeuble. De surcroît,
une nouvelle antenne-relais est installée près de chez moi (la 13e à moins de 200 mètres, à la même
hauteur que l’appartement !).
Déclenchement du syndrome d’intolérance aux
champs électromagnétiques (SICEM)
: décembre 2011. Je commence à ne plus supporter de rester en présence de
téléphones portables allumés. Je ressens des douleurs intracrâniennes très
violentes avant qu’ils ne sonnent ou ne reçoivent des messages ou lorsque
l’utilisateur se connecte à Internet. Ce jusqu’à cinq à dix mètres. On me prête
une maison dans un village pour les vacances de Noël. Je pense m’y ressourcer.
Malheureusement, la première nuit est un cauchemar, des maux de tête très
violents m’empêchent de dormir. Le lendemain, des éruptions cutanées comme des
brûlures apparaissent sur ma gorge. Ma peau est frippée, comme vieillie d’un
coup, et je suis dans un état de confusion extrême. Je m’entête malgré tout. Je
passe la journée à somnoler. J’en garde peu de souvenirs. La nuit suivante est
pire que la première. En allant me promener, je découvre qu’en m’éloignant du
village, à l’abri d’un rocher, mes douleurs s’arrêtent. La pensée désorganisée,
émotionnellement très perturbée, je
décide de rentrer chez moi. De retour dans mon appartement, dès la première
nuit, les douleurs dans le crâne sont insupportables. Le
lendemain, je pars
en emmenant le
strict minimum. Je ne reviendrai
jamais car ma santé ne s’améliorant pas, je dois mettre le logement en vente pour financer ma
survie.
À l’été 2011, un echodoppler
cérébral pulsé indique que l’oxygénation de mon cerveau est très mauvaise, en
particulier celle du thalamus (35% de la normale). Par ailleurs, mon taux d’histamine est de deux fois
la norme maximum et certains anticorps
sont actifs sans
autre raison plausible
que les champs
électromagnétiques. Quels auraient été les résultats des analyses si je
n’avais pas trouvé de refuge à peu près à l’abri des ondes les cinq mois qui
ont précédé les examens ?
Après un
an d’errance dans
des lieux relativement
préservés des champs
électromagnétiques, je vais beaucoup mieux. Les malaises sont rares et
j’en identifie presque toujours la cause. Les douleurs ne se produisent que
lorsque je fais des incursions à la “ville”.
RECETTES DE BONNE ET
MAUVAISE FAME
• DEPUIS FIN 2009 en raison des chélations de
métaux lourds
Vitamine D3, vitamine E naturelle,
complexe groupe Vitamine B en assez importante quantité (particulièrement B12),
vitamine C au moins 2 g
par jour, Sélénium, Zinc – pas aux mêmes heures que le sélénium (antagonistes),
omégas 3 et 6 DHA, magnésium élément marin,
taurine 1000mg, n-acetyl-cystéine 1000mg. •
AJOUTS À PARTIR DE Janvier 2011
Ginko biloba bio (décoction ou
poudre), enzymes fermentées en cascade, char120 121 bon suractivé, tisane
hépato-biliaire, lithium élément, potassium élément. •
À PARTIR DE JUILLET-AOÛT 2011
Dexchlorphéniramine –
anti-histaminique/capteur H1 – 4 mg (arrêt après quatre mois en raison d’effets
secondaires marqués mais efficace sur certains symptômes), extrait de papaye
fermentée, jus de grenade fermenté, omégas 3 et 6 (métaux lourds filtrés),
vitamine B1 et B2 d’origine naturelle, desmodium en alternance avec
chardon-marie.
Février 2012 Avec l’aide d’une
toxicologue, mise en place d’un programme de nutrithérapie basé sur des
analyses qui mettent en évidence de manière précise allergies alimentaires, carences
en vitamine et minéraux, dysfonctionnements enzymatiques. (À suivre...)
Mon état
général s’est nettement
amélioré, ma tolérance
à la téléphonie
mobile est meilleure mais je suis sensible à de nouvelles fréquences
(les lampes basse-consommation,
certains transformateurs à
découpage, le courant
électrique domestique). Autres facteurs d’amélioration évidents :
l’intensification de ma pratique du yoga (techniques de respiration et
méditation), mise à la terre de ma tête (oui, oui !!!!) par contact direct de
mon front avec la terre à la campagne, et en toutes circonstances possibles
grâce à une posture de yoga debout sur la tête (très efficace)*, au besoin
sommeil dans une cage de Faraday* que j’ai fabriquée avec du tissu blindé -50 db,
morathérapie, ostéopathie, chapeau blindé, tissus blindés.
Dans mon expérience, la seule
méthode parfaitement efficace pour l’instant est l’éviction des sources de
pollution électromagnétique. J’ai dû pour cela déserter mon lieu d’habitation
trop pollué (15 réseaux wifi, 13 antennes-relais à moins de
200 mètres dont une que
je sentais précisément) et me réfugier dans des lieux à peu près protégés. Attention
ce qui suit ne constitue pas une prescription, loin s’en faut. Il s’agit d’un
témoignage. Peut-être d’autres personnes se reconnaîtront-elles dans mon
tableau clinique et pourront envisager des éléments auxquels elles n’avaient
pas pensé et discuter de leur opportunité avec leur médecin.
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